dimanche 8 mars 2015

De retour dans le pays de nos amours

Ça y est, nous sommes rendu dans la belle grande capitale qui ne dort jamais, agitée de ses 9 millions d'habitants, entourée de majestueuses montagnes de la cordillère des Andes, troisième ville la plus haute en altitude avec ses 2640 mètres mais surtout la ville qui a vu naître nos 2 émeraudes Colombiennes.

Le départ s'est fait le 5 mars dernier. Nous étions fébriles et ne pouvions réaliser que nous étions enfin arrivé à ce grand jour tant attendu. Notre beau grand garçon est venu nous reconduire à l'aéroport. J'appréhendais ce moment. La séparation. Parce que non, notre beau Charles ne nous accompagne pas cette fois-ci. À l'aube de ses 18 ans, il désire terminer ses études et travailler. Je ne peux concevoir son choix mais au fond, l'adolescente que j'ai été en aurait fait tout autant. Deux mois sans parents avec la maison et la voiture à ma disposition, j'aurais probablement fait la même chose. Mon coeur de mère ne veut pas vivre cette longue séparation. Quand on a des enfants, on se dit qu'un jour, nous devrons les laisser vivre leur vie et se séparer tranquillement, mais de l'expérimenter pour la première fois, c'est autre chose. Nous n'éternisons pas la souffrance, je lui ai demandé de nous déposer avec nos bagages et de quitter ensuite. C'est l'heure des au revoir et mon tour arrive. Je serre dans mes bras mon fils, mon bébé, juché du haut de ses 6 pieds 4 dans son corps d'adulte mais qui dans mon coeur, sera mon éternel enfant. Je ne peux contenir mes larmes. "Prends soin de toi, je t'aime". Pourquoi lui répéter pour la quarantième fois de ne pas oublier les poubelles le jeudi et de ramasser le courrier. Tout a déjà été dit et re-dit.

Nous nous envolons pour Toronto et y passerons la nuit. Un skype est prévu avec notre petit prince en fin d'après-midi. Heureusement notre vol est à l'heure et nous sommes prêt pour voir notre fils. Il arrive devant l'écran en étreignant très fort sa peluche nommée Gogo, gros cochon tout rond et tout rose, son fidèle ami, qui lui, ne l'abandonnera pas. Nous le sentons un peu moins nerveux que la dernière fois. Nous captons son attention en lui montrant un toutou de singe et un appareil photo avec lumières et sons en espagnol. Il nous observe et nous reconnait il se tourne pour dire à la psychologue, :"regarde, c'est mon papa et ma maman". Melanny le salut en espagnol et lui dit;"como estas?" Et lui de répondre de sa petite voix douce:"bien". Il a parlé! Nous avons eu droit à un mot de sa part. Des liens commencent doucement à se tisser.

Vendredi matin, nous nous levons très tôt, notre avion s'envol à 8h. Un beau 6h de vol nous attend. Melanny, du haut de ses 5 ans, est déjà une grande voyageuse. Elle comprend qu'il faut de la patience et qu'il faut s'acclimater à diverses situations. Elle en a vu d'autres. Le vol se déroule à merveille. Arrivée à Bogotá, quel bonheur de constater que la construction du nouvel aéroport est terminé. Les parents qui ont adopté il y a plus de 3 ans se souviendront de l'ancien où l'arrivée se faisait dans un long couloir brun foncé aux plafonds bas. Ce n'était pas rassurant d'entrer dans ce pays qui nous donnait d'avance des craintes. La dame qui s'occupe de nous ici pour les démarches d'adoption, accompagnée de sa fille, nous envoie la main de l'autre côté du mur fenestré. Ça fait du bien de se sentir attendu, accueilli. Nous nous dirigeons tous ensemble vers notre appartement. Le ciel est bleu et le soleil, magnifique. C'est avec un grand bonheur et une paix intérieure que nous retrouvons Bogotá. Il me semble que je n'ai pas les yeux assez grands pour tout voir sur la route. Melanny est vraiment heureuse et nous dit, ;"on est dans mon pays maman et papa! C'est beau la Colombie!" Nous arrivons à l'appartement. Quel soulagement de voir que notre domicile pour les 2 prochains mois est exactement (et même mieux) comme sur le site Internet. La vue sur les montagnes est magnifique et la lumière abonde. Pas le temps de défaire les babages, on a de l'exploration à faire! De l'autre côté de la rue, se situe un petit centre d'achat avec un supermarché, des restaurants et plein de commodités. Plus petit que le carrefour Charlesbourg, nous avons compté 7 salons de coiffures. Les gens ici sont fiers et ils sont beaux, oui, ils sont beaux les Colombiens.

Samedi, nous nous réveillons aux sons des klaxons. Notre belle grande Bogotá n'est pas silencieuse, elle s'exprime bruyamment. Nous savourons notre premier café Colombien et quittons pour une plus grande exploration du quartier. La température est agréable et toujours la même. Environ 18 à 20 degrés avec un soleil de plomb, c'est parfait pour des gens de l'arrière pays nordique. La température est dû à notre altitude car, à moins d'une heure de la ville, nous descendons et retrouvons la chaleur des tropiques. Bien entendu il pleut aussi à l'occasion et quand il pleut, ce n'est pas à moitié! Plus tard dans la journée, Melanny est heureuse de profiter de la piscine qu'elle avait tant hâte de voir. Ensuite, souper à l'appartement, douche et dodo. C'est fatiguant être un explorateur en zone inconnue, il y a tant de chose à voir!

Reposons-nous, car les émotions seront bientôt au rendez-vous. Mardi nous rencontrons l'équipe de professionnels qui a prit soin de notre Tito et mercredi LA grande rencontre. On est si près de notre fils...
C'est l'heure de la séparation pour le grand départ

On est enfin prêt à partir!

Bienvenido à Colombia

Melanny constate qu'il faut regarder où on met les pieds à Bogota!

Un vendeur de fruits
La salle à manger et petit salon avec télé à l'arrière

Un vendeur de fleurs fraîches. Saviez-vous que la Colombie est le deuxième plus grand producteur de fleurs après la Hollande? Un bouquet de 3 douzaines de roses coûte environ 20$!
La chambre des enfants
Notre chambre
La cuisine
Le salon

La magnifique vue de notre appartement.

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